Aller au contenu principal

Elections chambre d'agriculture
Retrousser ses manches face à l’avenir

Pascal Baron et son frère se sont installés en polyculture-élevage en hors-cadre familial, avec un troupeau de vaches laitières. Un œil sur l’actualité - qui n’épargne malheureusement pas l’élevage en ce moment -, il est engagé dans le réseau JA et espère voir bouger les choses.

Pascal Baron n’est pas issu du milieu agricole, mais avec son frère, ils ont rapidement eu l’envie de s’installer ensemble. Après un parcours à la MFR de Sorigny jusqu’au BEPA, il passe l’équivalent de l’actuel BPREA. Son frère suit son cursus à Fondettes, s’associe avec les cédants de ce qui est devenu leur exploitation. En 2007, Pascal le rejoint comme salarié, puis comme associé au départ en retraite du cédant en 2011. « Moi, c’est la partie cultures, plus que l’élevage, qui m’intéresse. On a essayé de faire de la vente au détail, mais c’est pas mon truc. Il faut rester sur ce qu’on sait faire ». La majorité des terres sont implantées en maïs, blé, colza, mais aussi luzerne et orge. Les céréales sont destinées à l’alimentation du bétail, et l’achat de foin complète les besoins.

Originaires du plateau de Sainte- Maure-de-Touraine, c’est l’opportunité qui mène les deux frères dans le nord du département. Quand on s’installe en hors cadre familial, « il faut retrousser ses manches et y aller ! Maintenant, on nous fait confiance », constate Pascal. Le Gaec fait partie des plus gros utilisateurs de la Cuma, un système largement privilégié par les associés. Pascal Baron est engagé au sein des Jeunes agriculteurs, afin de défendre la profession. Il aimerait voir évoluer le parcours à l’installation, car « ce n’est pas logique, on nous demande de tenir des chiffres établis au départ sur un prévisionnel de cinq ans, alors qu’en six mois, le monde agricole est chamboulé. Le prix du blé et même du lait est imprévisible. Les chiffres qu’on indique ne correspondent à rien. » De façon générale, Pascal est conscient des défi s à relever pour le monde agricole. « On fait partie des secteurs qui sortent des zones défavorisées, on a perdu gros… On essaie de faire plus de lait du coup. Je suis inquiet de façon générale au sujet de la future Pac ».

Dans son exploitation, où les vaches pâturent dès que la portance des sols et la saison le permettent, le bienêtre animal est un faux sujet. « On sait ce qu’on fait, on n’a pas de problème sanitaire et on est respectueux. Pour nous, on fait du bon boulot, alors ce qu’on entend ne nous touche pas. » Le jeune agriculteur est prêt à ouvrir les portes de l’exploitation pour expliquer son métier au grand public. La ferme a d’ailleurs accueilli la journée de l’installation il y a quelques années et la fête de l’agriculture en 2017.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Shop in Touraine, une plateforme marchande accessible

Depuis 2022, les producteurs, artisans et commerçants de Touraine disposent d’un outil pour vendre en ligne sans investir dans un site marchand : S

Porteurs de projet et cédants doivent faire des compromis

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : on recense une seule installation pour deux départs en retraite en Centre-Val de Loire.

La Duterie : une transmission père-fille à Beaumont-Village

Comme en témoigne Cécile Devault, qui a repris l’exploitation bovin lait de son père, ce n’est pas parce  que la transmission a lieu en famill

Accompagner sans perturber

A la Croix-en-Touraine, installer des jeunes tout en maintenant l’atelier d’élevage était la mission que s’étaient fixée Jean-Marie et Monique Cour

Les multiplicateurs face à une année atypique

Après deux années consécutives de baisse de surface dans le département, la campagne 2024 de maïs semence est inhabituelle.

Des solutions simples issues des pratiques des éleveurs

De nombreux éleveurs caprins ont mis en place des aménagements simples des lieux de vie de leur troupeau, pour leur laisser l’opportunité de jouer,

Publicité