Gestion de l'eau
Sainte-Soline, stop à la désinformation
Les opposants antisystème font des réserves d’eau un symbole. En utilisant la violence et la désinformation, ils veulent l’abandon des projets. Mais la volonté gouvernementale et la prise de conscience de l’opinion publique laissent à penser qu’ils n’atteindront pas leur objectif.
Les opposants antisystème font des réserves d’eau un symbole. En utilisant la violence et la désinformation, ils veulent l’abandon des projets. Mais la volonté gouvernementale et la prise de conscience de l’opinion publique laissent à penser qu’ils n’atteindront pas leur objectif.

La mobilisation à Ste-Soline était organisée par la Confédération Paysanne, Soulèvement de la Terre et Bassines Non Merci. Les enquêtes des journalistes démontrent que la violence, avec le risque de blessés, était une pièce maitresse du scénario conçu par les organisateurs avec l’usage « d’éléments de langage » pour créer la désinformation et laisser penser à l’opinion publique et aux manifestants pacifistes, que la « cause est juste » et que la fin justifie les moyens.
Selon l’avis d’observateurs, l’intention des organisateurs était aussi délibérée que perverse. Ils souhaitaient qu’un drame se produise, comme à Sivens en octobre 2014, pour que le gouvernement soit contraint et forcé de mettre un terme au projet. Les pièces qui s’accumulent dans le dossier confortent cette analyse : rapport de la Préfecture 79, articles ou vidéos de journalistes et notes lisibles sur les comptes twitter de Soulèvement de la Terre. Les liens vers ses références sont lisibles ici : https://urlz.fr/laX.
MEDIC ET NON CROIX ROUGE
Les organisateurs ont décidé de créer une organisation interne « Medic » pour la gestion des blessés. Médic recommandait d’aller par ses propres moyens dans les hôpitaux (2 blessés lourds l’ont fait). Ce dans l’objectif, illusoire, de ne pas être identifié comme participant aux actions violentes (le « cortège vénère ») et d’être mis en examen par la justice.
Mais c’était prendre un grand risque : s’il y a des blessés lourds, comment faire ? Il n’y a pas eu de préparation indique la préfecture 79 dans son rapport. Comment les ambulances pouvaient-elles accéder au milieu de la plaine, quand on ne donne pas les coordonnées GPS ? Et l’ambulance qui a avancé a été freinée par des blessés légers qui demandaient à être secourus. Lors des manifestations retraite, autorisées, qui se font en ville, les syndicats de salariés s’assurent en amont avec les pouvoirs publics que des secours seront présents.
Ce risque a-t-il été réellement pesé par les responsables ? La préfecture a-t-elle quelque chose à se reprocher ? Aurait-elle dû, malgré tout, prépositionner des ambulances sur place (au risque qu’elles soient caillassées) ? La justice tranchera.
Le jusqu’au-boutisme des organisateurs persistera-t-il ? C’est à craindre : Julien Le Guet, leader de Bassines Non Merci, a clairement fait savoir sur RTL que cette « violence l’avait galvanisé ». Il a aussi indiqué à la Nouvelle République qu’il n’excluait pas une nouvelle manifestation cet été.
CORTÈGE « VÉNÈRE »
Les photos ci-dessus sont extraites d’une vidéo de l’émission Quotidien sur TMC. On comprend que trois cortèges étaient organisés dont un dit « vénère », ce qui ne laisse pas de doute sur l’intention préliminaire des organisateurs.
MENSONGES SUR LE FOND DU DOSSIER
Construire des réserves de substitution comme celles autour du Marais Poitevin, celles en conflit dans le Poitou, mais aussi celles sans conflit existantes dans le Sud Vendée depuis plusieurs années, cela ne se réalisera qu’exceptionnellement en région Centre-Val de Loire. Les types de nappes, l’hydrographie ne correspondent pas. Il y aura plutôt - le paysage plus vallonné le permet - des retenues collinaires alimentées si besoin par pompage dans la rivière en hiver.
Les créations de réserves actuelles et futures, à Ste-Soline et partout en France, suivent un cadre réglementaire très strict, coûteux en procédure, qui protège l’environnement et les autres utilisateurs de l’eau. Lorsque Marine Tondelier, la nouvelle responsable d’EELV, déclare sur les plateaux TV que « c’est un accaparement de l’eau », c’est un mensonge avéré. La députée et ses collègues de la Nupes qui s’associent aux manifestations n’ignorent pas la réalité. Dans un communiqué, la FNSEA 79 et JA 79 dénoncent ces mensonges.
De son côté, la FNSEA a vivement réagi : Christiane Lambert a exprimé « tout son soutien aux agriculteurs victimes des invasions et du harcèlement des manifestants, aux forces de l’ordre qui protègent les populations et les installations. Les trois organisateurs devront répondre des actes violents et haineux qu’ils ont suscités ».