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Elections chambre d'agriculture
Se structurer : un devoir

Que ce soit dans leur territoire, auprès des consommateurs ou au sein de la profession, les chefs d’exploitation ont tout intérêt à faire entendre leur voix, considère Jean-Michel Pieaux.

« Notre appellation est une propriété collective. Si elle est là aujourd’hui, c’est que des gens l’ont fait vivre, l’ont développée, se sont investis pour elle. On ne doit pas attendre que d’autres le fassent pour nous. On doit donner de notre temps et de notre énergie, on a le devoir de la faire progresser. » Ce n’est pas un hasard si Jean-Michel Pieaux a pris la présidence du syndicat des vins de Vouvray en 2013... Engagé pour son appellation depuis toujours, il est fier de représenter une AOC qui compte parmi les premières de France, nées en 1936.

Face au constat de frilosité contemporaine lorsqu’il s’agit de trouver des représentants, que ce soit au niveau syndical ou communal, il estime qu’aujourd’hui plus que jamais il est nécessaire de s’engager, d’accepter la prise de responsabilités pour ne pas subir. « La profession agricole a un besoin fondamental de représentants. Leur rôle est de faire connaître les enjeux du métier. Un exemple flagrant est celui de la pression urbaine sur les zones viticoles, et plus largement agricoles du département. Les élections municipales sont faites pour ça, pour que nous ayons l’opportunité d’y être représentés et de pouvoir expliquer au public ce qu’est une zone viticole et quelles sont ses contraintes, en abordant notamment le sujet des produits phytosanitaires. Au niveau de la chambre d’agriculture, de tels dossiers doivent être traités et défendus, c’est indispensable. »

Né dans le monde viticole, de parents vignerons, Jean Michel Pieaux, après un BEP à Amboise, a travaillé sur l’exploitation familiale jusqu’en 1995, date à laquelle son père a pris sa retraite. Il s’est ensuite associé avec son jeune frère, agrandissant à l’occasion le vignoble d’une dizaine d’hectares. Aujourd’hui son fi ls emboîte ses pas, puisque depuis un an, il est salarié de l’exploitation qu’il compte rejoindre comme associé dans quelques années. Au domaine, 60 % de la production sont destinés à la vente directe. La proximité producteur-consommateur est une priorité pour Jean-Michel. « Le monde agricole doit se réapproprier le volet commercial. Nous ne devons plus nous contenter de produire. C’est vrai qu’en viti on a la chance de proposer un produit fi ni, c’est plus facile qu’en céréales, mais nous devons tous valoriser notre production et par-là même, revaloriser notre image au travers des circuits courts. C’est d’ailleurs une demande de la part des clients, qui est calquée sur l’évolution générale de la consommation. En ce qui concerne le vin, la consommation globale diminue ; on boit moins, mais mieux. Les consommateurs s’intéressent vraiment au métier à travers le produit. Ils veulent comprendre le travail et on doit y consacrer du temps. Notre argument commercial, c’est la qualité de nos produits. »  

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