Un lieu d’échanges en mutation
Le marché de gros de Rochepinard fête cette année ses cinquante ans d’existence. Auparavant situé place des halles en plein cœur de Tours, il a été déplacé à St-Pierre-des-Corps pour des raisons d’espace, en 1973. Rencontre avec des acteurs qui font vivre quotidiennement ce lieu où transite une part importante des denrées alimentaires tourangelles.
Le marché de gros de Rochepinard fête cette année ses cinquante ans d’existence. Auparavant situé place des halles en plein cœur de Tours, il a été déplacé à St-Pierre-des-Corps pour des raisons d’espace, en 1973. Rencontre avec des acteurs qui font vivre quotidiennement ce lieu où transite une part importante des denrées alimentaires tourangelles.

Après vingt années à arpenter les allées du marché de gros, Valérie Fouillet en a pris la direction en 2017. Même si elle a constaté une baisse de fréquentation au fil des années, elle se félicite que de jeunes producteurs continuent à commercialiser une partie de leurs denrées à St-Pierre-des-Corps. Elle reconnait cependant que plusieurs départs en retraite de maraîchers n’ont pas été remplacés. Malgré la présence du carreau des producteurs (endroit où tous exposent leurs marchandises), force est de constater que de plus en plus d’exploitants se déplacent directement sur les marchés de détail. Aujourd’hui, le marché de Rochepinard regroupe une dizaine de producteurs, huit grossistes et environ 500 acheteurs répartis sur l’année. L’activité principale reste la commercialisation de fruits et légumes (35 à 40 000 tonnes par an), suivie des produits carnés, du rayon traiteur, puis des fleurs. L’ensemble de ces échanges génère un chiffre d’affaires de 88 millions d’euros annuel, dont plus de la moitié est issue des fruits et légumes. Chacun des grossistes dispose de son local de stockage. Sur les 7,5 ha du site corpopétrussien, 2 sont dédié à l’immense halle, où se trouve le fameux carreau. Plus de 250 personnes sont salariées sur l’ensemble du site. Bien évidemment, l’activité y est saisonnière, suivant la production des fruits et légumes de la région. La directrice souhaite développer le nombre de producteurs afin de proposer une offre toujours plus globale aux acheteurs. Les responsables ont également en tête la mise en place d’un projet de e-market, avec toujours le même objectif : satisfaire les acteurs actuels, tout en en attirant de nouveaux.