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Machine à vendanger
Un matériel tout en un, « simple et pratique »

La famille Godeau, à Civray-de-Touraine, a fait le choix de s’équiper d’un tracteur enjambeur avec une machine à vendanger tractée. Un choix économique, qu’elle ne regrette pas. Le point sur leurs critères de sélection.

Aux Caves du Père Auguste, à Civray-de-Touraine, la moitié des vignes sont vendangées à la machine et l’autre moitié manuellement. « Les vieilles vignes sont récoltées à la main car la largeur des rangs est trop étroite (ndlr 1 ,40 m), et les vignes avec un cahier des charges spécial aussi, comme le Crémant de Loire par exemple », détaille Nicolas Robert, salarié de l’exploitation. La famille Godeau, qui comprend 3 frères et soeurs, est aux manettes du vignoble, avec ses 5 salariés, pour 48 ha de vignes implantées en cabernet, côt, gamay, chenin, sauvignon, grolleau essentiellement.

Un critère économique

Nicolas Robert est le principal conducteur du matériel. « Nous faisons partie d’une Cuma, on a notamment une effeuilleuse en commun », précise-t-il. Pour remplacer leur ancienne machine à vendanger, ils ont investi en 2015 dans un tracteur enjambeur G4, ainsi que dans la machine à vendanger G4220 qui s’attelle dessus et un pulvérisateur 6 rangs.

La tête de récolte ayant été achetée en commun avec un autre viticulteur. « Ça évite d’avoir deux tracteurs donc c’est vite rentabilisé. Et on peut y mettre une prétailleuse ou l’équiper pour la pulvérisation. » Le critère de choix a d’abord été financier, puis pratique. « On cherchait une machine pas trop imposante ni trop large, parce qu’on a des sorties de vigne étroites. »

Habitué à la conduite centrale plutôt que déportée, Nicolas retrouve cette caractéristique sur le tracteur « multifonctions ». La tête de récolte est composée de huit batteurs. « On règle l’intensité du secouage en fonction de la maturité du raisin, qui va jouer sur le décrochage plus ou moins facile des grappes. Et aussi en fonction du cépage ; en cabernet par exemple, les grappes sont plus difficiles à décrocher, explique Nicolas. Aujourd’hui, les réglages sont beaucoup plus fins qu’avant, il n’y a plus de problème de casse de piquet, ou autre ». Deux tâteurs, précédant les batteurs, donnent le signal en cabine si le rang n’est pas centré, et trois écrans retransmettent au conducteur les images des caméras équipant la machine. Au visuel, le chauffeur règle également la vitesse des tapis convoyeurs, en fonction de la densité de raisins. « On travaille à une vitesse de 4 à 6 km/h en moyenne », rapporte le salarié.

Simplicité de fonctionnement et d’entretien

« La machine à vendanger est montée en 2 heures, c’est rapide », ajoute Nicolas, qui apprécie également la simplicité de sa mécanique, offrant une facilité de réparation sans passer par la concession. Il l’illustre avec l’exemple des tâteurs, simples à changer. Sur d’autres machines, ce sont des capteurs, donc « plus susceptibles de tomber en panne et impossibles à changer soi-même. Le fonctionnement simple permet aussi de former en peu de temps d’autres personnes à la conduire, comme j’ai eu l’occasion de le faire. » Au niveau de l’entretien, il est simple et donc rapide car « il n’y a pas de trappes ou de recoins cachés, tout est accessible facilement. En 45 minutes chaque soir, c’est fait », fait remarquer le jeune homme.

Choisi toutes options, le modèle utilisé aux Caves du Père Auguste comporte un égrappoir et une table de tri embarquée. « Ça égrappe sur place. Plus besoin de décharger et de triturer au retour des vignes. Et on est très satisfaits du système de tri, qui donne une qualité de vendange irréprochable. Avant, on utilisait un égrappoir installé sur l’exploitation, il fallait compter 20 minutes pour décharger. Alors que là, au retour des parcelles, on vide directement dans le pressoir, c’est un vrai gain de temps », estime l’utilisateur, qui s’apprête à la remettre en service d’ici quelques semaines.

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