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Une moisson entre les gouttes

La moisson peine à trouver son rythme de croisière cette année mais les beaux jours annoncés ce week-end et la semaine prochaine devraient changer la donne. Malgré quelques échos de germination sur pied, pas d’inquiétude majeure sur le sujet.

Une bonne partie des orges d’hiver sont actuellement engrangées, mais les surfaces de colza et de blé tendre ramassées sont encore anecdotiques. A noter que la présence ou non de grains germés varie beaucoup en fonction des secteurs géographiques. Le sud-ouest Touraine, à la limite de la Vienne, ne recense que peu de blés couchés et une germination sur pied quasiment inexistante. A l’inverse, le secteur Château- Renault - Amboise dénombre davantage de dégâts, principalement sur des colzas. Le nord-ouest Touraine semble, à l’heure de la rédaction de ces lignes, épargné. Au sud, à l’inverse, les dégâts relevés font craindre une réelle germination, surtout sur blés durs. A tel point qu’un organisme stockeur ne souhaite pas collecter certains blés durs, de peur qu’une germination ne se mette en place dans la cellule de stockage.

 

Alain Lefeuvre, technicien de l’entreprise de négoce Saboc en nord Touraine, se veut rassurant sur les blés tendres. « Au 13 juillet, on n’a quasiment pas constaté de problèmes de germination sur pied, en ce qui concerne les blés debout. On en a rencontré sur des variétés très précoces, ou sur des blés versés depuis plus de quatre semaines. Là où ça a grêlé, comme à Saint-Ouen-les Vignes, oui il y a du colza germé et du blé germé, mais ce sont les grains qui de toute façon étaient tombés à terre. »

 

GERMINATION : SURVEILLER LES COLZAS

Christophe Bersonnet, conseiller agronomie à la chambre d’agriculture 37 est, lui aussi plutôt serein. « On a eu des échos de germination sur pied dans les blés en Charente, mais ils ont trois semaines d’avance sur nous en matière de maturité. Même la variété Cesario très sensible à cette problématique, implantée en essai à Nouzilly, ne montre pas de signe de germination. Certains blés durs en sud Touraine ont par contre effectivement germé sur pied. »

 

Toute mesure gardée, il met en revanche en garde concernant les colzas : « les colzas germent plus facilement que les blés, contrairement à ce qu’on pense souvent. Il faut donc aller les observer, et d’autant plus ceux qui ont grêlé, car l’eau a pu entrer dans les siliques, ce qui augmente le risque. » Mais pas d’inquiétude à avoir normalement si le temps veut bien rester au sec à partir de cette fin de semaine.

 

Le technicien souligne en tout cas la bonne surprise en orges : de bons rendements, avec une moyenne de 75 q dans le nord Touraine. Ils oscillent entre 50 et 90 q dans le département, et ce malgré le froid qui était arrivé juste au moment de la méiose et avait suscité quelques craintes. Les moissonneuses devraient en tout cas entrer en nombre dans les champs cette fin de semaine, avec enfin plusieurs jours de beau temps. Il reste à espérer que le temps sec s’installe durablement après cette succession de perturbations et permette à chacun de ramasser une récolte de qualité marchande.

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