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DIVERSIFICATION
Une récompense pour le Flambikette

Installée sur une quarantaine d’hectares dans le sud-est de la Touraine, Caroline Gentils transforme 100 % du lait de ses 80 chèvres. Elle propose désormais le Flambikette, une crème dessert à destination des plus jeunes, mais pas que !

Caroline Gentils a reçu un Trophée des territoires pour son dessert lacté Flambikette en novembre dernier

Caroline Gentils aura mis trois années à concrétiser son projet. En 2015, elle et son conjoint investissent dans un corps de ferme à Villedômain. Avec les années, le lieu évolue de manière significative : création d’un gîte, arrivée des chevrettes, construction d’un bâtiment qui leur est dédié, installation d’une salle de traite et d’un laboratoire de transformation, puis d’un lieu de vente. Caroline Gentils dispose du statut d’agricultrice depuis janvier 2024.

Désormais, elle transforme la totalité du lait de ses 82 chèvres. « L’objectif est que mon conjoint s’installe un jour. Nous avons donc conçu le bâtiment pour en accueillir 140 et continuer à transformer 100 % de notre lait », confie-t-elle. Elle a fait le choix de la lactation longue de ses animaux pour assurer une production de lait toute l’année.

Ses circuits de distribution sont variés. « Je commercialise en vente directe à la ferme, via l’association Cagettes et fourchettes qui centralise plusieurs produits fermiers avant de livrer les restaurants des collectivités publiques de l’Indre (collèges, Ehpad…) » Plusieurs GMS locales référencent également ses produits, tout comme des restaurateurs locaux. Enfin, la moitié de ses fromages est livrée à l’affineur Jacquin.

Répartie entre les AOP ste-maure-de-touraine et valençay, la gamme de Caroline Gentils s’étend des fromages (faisselle, long, valençay, crottin…) aux amuse-bouches destinés à l’apéritif, en passant par les yaourts et les crèmes dessert.

Côté crèmes dessert justement, l’agricultrice a obtenu un Trophée des territoires pour son Flambikette lors du dernier salon Ferme Expo à Tours. « Grâce à ce nouveau produit, je souhaitais faire découvrir aux enfants que le lait de chèvre ne rime pas forcément avec goût prononcé, détaille-t-elle. Et qu’un produit fermier, par définition non standardisé, c’est bon gustativement parlant. Même si ça peut changer de goût durant l’année, en fonction des saisons et de l’alimentation des chèvres. »

Une belle ambition pour cette jeune femme qui aimerait désormais que son Flambikette soit référencé dans les restaurants collectifs d’Indre-et-Loire. « Même si je suis consciente que ce nouveau produit, issu du lait de chèvre, est plus cher qu’un dessert au lait de vache », reconnaît-elle.

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