Aller au contenu principal

Bâtiment d'élevage
UNE STABULATION CONÇUE POUR ACCUEILLIR DES ROBOTS

La SCEA Saint-Hubert a conçu sa nouvelle stabulation en y intégrant des robots, pour gagner en souplesse de travail. Elle a accueilli la porte ouverte de la marque Lely, le 24 novembre.

 

Dans sa nouvelle stabulation, Marina Van Loon utilise notamment le repousse-fourrage Juno et le racleur à lisier Discovery.

A Chanceaux-près-Loches, la famille Van Loon a doté sa nouvelle stabulation de vaches laitières de plusieurs robots. C’est à l’arrivée de Marina Van Loon sur l’exploitation familiale en 2020 qu’un nouveau bâtiment d’élevage a été édifié, pensé dès le départ pour accueillir des robots. « L’ancien bâtiment était trop petit et la salle de traite était vieillissante. En plus, on avait du mal à recruter pour la traite, retrace Marina. On a donc décidé de construire une nouvelle stabulation, et d’y intégrer des robots de traite. L’idée était que je puisse gérer seule la partie élevage, en me gardant du temps libre, tout en enregistrant beaucoup plus d’informations grâce aux robots. » Son père Marinus, associé de la SCEA, gère de son côté les cultures et l’aspect alimentation. Les associés ont commencé à visiter des bâtiments en 2016. « On voulait surtout voir où implanter les robots. Souvent, les bâtiments sont larges, avec le robot placé à un bout. Nous, on a voulu le faire à la hollandaise : plus étroit et avec les robots au milieu du bâtiment. Cette place centrale permet d’observer plus facilement nos animaux, de repérer plus vite une vache qui va mal. » 

DES ROBOTS POUR LA TRAITE, LE NETTOYAGE ET LE FOURRAGE

Les travaux ont commencé au printemps 2021, avec un bâtiment en bois, doté de filets brise-vent intelligents. Pour leurs 145 laitières, les Van Loon ont installé deux robots de traite Lely Astronaut 5. « La mise en service a été difficile au début, car on a en même temps changé les animaux de bâtiment et robotisé la traite, raconte l’éleveuse. Ça faisait un grand changement pour le troupeau. Les vaches avaient du mal à entrer dans le robot au départ. Mais au bout d’un mois, c’était devenu naturel pour elles. » Après une année de service, il est difficile de donner des éléments de comparaison avant/ après le robot, car les associés ont modifié plusieurs paramètres à la fois. « On produit plus de lait maintenant (1,3 million de litres à l’année) alors qu’on a 50 vaches en moins à la traite. Mais on était en système plus extensif avant. On donne davantage de concentrés et les traites sont plus fréquentes », illustre Marina. Dans le bâtiment, se promène le repousse-fourrage autonome Juno, pour que les vaches bénéficient d’une alimentation toujours fraîche. Une opération qui était auparavant effectuée à l’aide d’un tracteur. Le robot passe toutes les deux heures, « pas trop souvent lorsque la ration vient d’être distribuée, pour éviter que les animaux trient, puis plus souvent pour limiter les refus », précise la jeune femme.

DES SOLUTIONS SUR-MESURE

Toujours dans la famille des robots, deux racleurs-aspirateurs à lisier se chargent de nettoyer la stabulation. Obligeant les vaches à se lever, ils passent tous les jours au même endroit à la même heure. Au bout du bâtiment, une porte de pâturage automatique Lely autorise ou non les vaches à sortir. Cela permet d’individualiser les règles : pas de sortie avant la traite, pas d’entrée avant une durée donnée passée dehors… Le bâtiment est par ailleurs éclairé à l’aide de lampes intelligentes, faisant varier l’intensité lumineuse en fonction de celle recherchée. Pour les différents équipements Lely, l’exploitation a investi 326 000 euros au total. Côté confort, le sol des logettes est constitué de matelas à eau. « Ça limite les problèmes de boiteries. Mais au début on a aussi eu l’effet inverse, car le béton neuf, même désactivé, a un effet abrasif sur la corne des sabots », nuance la jeune agricultrice. Cette dernière ne regrette en tout cas pas son choix au niveau des équipements, elle y trouve la souplesse et la fiabilité qu’elle recherchait.

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Sam Schrock et Dominique Rioux, de l'IFV, ont restitué les résultats de l'étude terroir de l'AOC vouvray sur laquelle ils travaillent depuis quatre ans, tant sur le terrain qu'en cartographie derrière un écran. ©N.D
Une cartographie fine du terroir pour guider les choix viticoles

Quatre années d’analyses géologiques et pédologiques livrent une lecture inédite des sols de l’AOC, offrant aux vignerons un outil stratégique pour

Les méthodes Merci et Beerkan ont été expliquées par Olivier Hochedel, de la FDGEDA du Cher. ©C.T
Projet Recouvertt : favoriser la montée en compétences des couverts

Les couverts d’interculture sont aujourd’hui des alternatives agronomiques.

La plateforme multifrais Valifruit recherche de nouveaux producteurs de légumes. ©Valifruit
Tirer son épingle du jeu pour fournir la restauration collective

Alimentation / La restauration collective offre de réelles opportunités pour les producteurs locaux, à condition d’en comprendre les code

À la ferme des Landes, le goût du local se transmet et se partage

En 1996, la crise de la vache folle a créé une défiance chez le consommateur et une chute du marché de la viande.

Les présidents de l'Amil, Cédric de Oliveira et de l'Association des maires de France, David Lisnard, ont tous deux dénoncé le manque de moyens des maires, qui va en s'aggravant. ©N.D
Le challenge des maires se complexifie

Un trop-plein de normes et une contrainte budgétaire qui s’alourdit ont fait partie des sujets clés évoqués lors du congrès des maires d’Indre-et-L

Les producteurs gérant le magasin La Charrette de Chambray-lès-Tours ont revendu la boutique créée il y a sept ans à Truyes. ©N.D
La Charrette a vendu son magasin de Truyes

La fermeture de La Charrette de Truyes, après sept ans d’activité, rappelle que la réussite d’un magasin de producteurs repose sur la présence acti

Publicité