Viticulture : sans glypho, on fait comment ?
Les alternatives au glyphosate existent mais leur persistance d’action est courte. Les facteurs sensibilité du sol et climat influent beaucoup sur leur efficacité et le temps à passer est considérablement augmenté. Le changement de système réussira d’autant mieux avec une formation adaptée à ces nouvelles pratiques.

Les vignerons bios cultivent la vigne sans recourir aux désherbants, tout en accompagnant leur démarche par une politique commerciale compensant l’augmentation des charges de production. Quand une exploitation est structurée autour d’une conduite conventionnelle de la vigne incluant le glyphosate, le changement de pratique peut se transformer en chemin de croix s’il n’est pas préparé.
Une étude des chambres d’agriculture conclut sans détour à une augmentation de charges totales de 13 %, incluant le surcroît de travail et des pertes de rendement occasionnées par des pratiques nouvelles mal maîtrisées et la destruction brutale du chevelu racinaire de surface. L’étude indique que les vignerons coopérateurs pourraient perdre jusqu’à 20 % de leur produit brut. L’extrapolation des besoins exprimés à l’échelle du Val de Loire chiffre la demande en main d’oeuvre sur 4 mois à 200 personnes supplémentaires.