Aller au contenu principal

Elections chambre d'agriculture
En quête de technique et d'organisation

En quête de technique et d’organisation Thomas Pichet a passé son vignoble en bio il y a 5 ans. Engagé dans le réseau Dephy, il travaille à la réduction d’intrants, avec en ligne de mire le maintien de sa production à 50 hl/ha. Une mission qu’il mène de front avec une réflexion sur sa stratégie d’entreprise.

Comme près de 20 % de ses collègues en Touraine, Thomas Pichet, 42 ans, produit et vinifie en suivant le cahier des charges de l’agriculture biologique. Il est passé progressivement à la production sans produits phytosanitaires de synthèse. Sa première vendange certifiée date de 2013. Son objectif est d’assurer une production de l’ordre de 50 hl par hectare, pour dégager une marge suffisante en adéquation avec le niveau de valorisation possible sur les différents marchés. Avec 22 ha sur Bourgueil, complétés par 2 hectares en AOP Chinon, le domaine vend à 50 % aux particuliers, cavistes, restauration, dont une partie d’anciens clients, avant le passage en AB. L’export, vers les USA et la Belgique notamment, représente aujourd’hui 10 % des volumes. Un des objectifs est de le développer pour réduire, plus encore, la vente au négoce qui valorise actuellement 40 % de la production.

L’entreprise est une des 11 exploitations viticoles du réseau DEPHY pour l’Indre-et-Loire, constitué en 2012 avec des vignobles en conventionnel et bio. Avec leurs 12 collègues du Loir-et-Cher, les vignerons du groupe travaillent ensemble pour maintenir leurs vignes en bon état, en gérant au mieux les intrants. Les résultats des groupes alimentent les tours de vignes et messages techniques. Dans sa gestion des maladies, le viticulteur de Restigné utilise des huiles essentielles, infusions de plantes. A l’issue du débat récent sur l’homologation du cuivre, il estime que le maximum de 4 kg par an, lissé, était le seul compromis qui pouvait être obtenu des négociations européennes. Par contre, le lissage était primordial. Si les météos des années à venir correspondent à celles de la décennie écoulée, il devrait pouvoir être respecté.

Au-delà de l’appui technique du GDVV, de la participation active au réseau DEPHY, un des motifs de l’engagement de Thomas, c’est l’organisation de l’entreprise. Au changement de génération, le viticulteur trentenaire, qui travaillait jusqu’ici avec ses parents, doit souvent apprendre à gérer une petite équipe de salariés avec des missions diverses, du vignoble aux suivis administratifs et commerciaux. Quelles missions, délégations confier ou non à chacun ? Des réflexions du même ordre peuvent aussi se poser au départ d’un collaborateur expérimenté. Sur ces questions qui engagent sur le long terme, Thomas souligne l’intérêt du service ressources humaines et stratégies de la chambre d’agriculture. Ce service appuie aussi les vignerons lors de l’arrivée d’un jeune dans l’entreprise familiale. Le principe est le même, partir de la personnalité de chacun pour, avec le plus de pragmatisme possible, arriver à une stratégie d’entreprise, décider le « comment faire ensemble ». Faire le point à plusieurs, échanger avec des personnes extérieures sur le management, c’est un service avec un retour positif que le gérant du domaine le Petit Bondieu veut maintenir et développer.  

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Shop in Touraine, une plateforme marchande accessible

Depuis 2022, les producteurs, artisans et commerçants de Touraine disposent d’un outil pour vendre en ligne sans investir dans un site marchand : S

Porteurs de projet et cédants doivent faire des compromis

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : on recense une seule installation pour deux départs en retraite en Centre-Val de Loire.

La Duterie : une transmission père-fille à Beaumont-Village

Comme en témoigne Cécile Devault, qui a repris l’exploitation bovin lait de son père, ce n’est pas parce  que la transmission a lieu en famill

Accompagner sans perturber

A la Croix-en-Touraine, installer des jeunes tout en maintenant l’atelier d’élevage était la mission que s’étaient fixée Jean-Marie et Monique Cour

Les multiplicateurs face à une année atypique

Après deux années consécutives de baisse de surface dans le département, la campagne 2024 de maïs semence est inhabituelle.

Des solutions simples issues des pratiques des éleveurs

De nombreux éleveurs caprins ont mis en place des aménagements simples des lieux de vie de leur troupeau, pour leur laisser l’opportunité de jouer,

Publicité