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Covid-19
La filière laitière appuie sur les freins

Le monde du lait est tout entier mobilisé pour revenir à la normale avec le moins de dégâts collatéraux possible. Un consensus s’est dégagé pour réduire la production avec compensation, chacun voyant midi à sa porte.

De toutes les productions agricoles, le lait est l’une des plus affectées par la crise sanitaire. La fermeture de la restauration hors foyer, la mise au ralenti des exportations ont grandement désorganisé les circuits de fabrication et de commercialisation. Les entreprises stockent beurre, caillé, poudre, mozzarella…. Les frigos débordent, les stockages en températures négatives sont très recherchés. A chaque échelon, les acteurs de la filière lait s’accordent sur la nécessité de réduire la production et tous les regards se tournent… vers les producteurs.

 

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) enjoint les producteurs à tempérer une production en pleine accélération printanière. Un fonds de solidarité interprofessionnel a été monté en urgence pour indemniser le volume de lait non produit. Thierry Roquefeuil, à la fois président de la FNPL et du CNIEL, a présenté un schéma de réduction de la production au mois d’avril fondé sur le volontariat, portant sur une baisse de 2 à 5 % par rapport au mois d’avril 2019. Objectif visé : une réduction de 30 millions de litres en avril, période où l’étable française produit 64 millions supplémentaires, soit + 3,3 % par rapport aux autres mois.

 

Mais pour la FNPL, un dispositif d’indemnisation collectif doit accompagner l’effort des volontaires. Celle-ci évoque un fonds d’indemnisation interprofessionnel de 10 M€ pour indemniser « ceux qui jouent le jeu » à hauteur de 320 €/1000 litres de lait. Le CNIEL attend l’accord de la Commission européenne. La profession espère aussi un geste des pouvoirs publics, notamment en appuyant leur revendication à l’UE. Car FNPL et CNIEL sollicitent aussi à Bruxelles de soutenir les entreprises stockant des produits laitiers au lieu de les déverser sur le marché, en versant des aides au stockage privé.

 

Pour Thierry Roquefeuil, « c’est vraiment une mesure exceptionnelle. La filière se prend en main, mais il faut que chacun fasse des efforts à son niveau. » En contrepartie de leur effort et de leur sens affirmé des responsabilités, les producteurs conditionnent leur baisse de production à l’engagement des collecteurs de poursuivre les tournées de ramassage sur tout le territoire, de maintenir les prix, « voire de les augmenter » pour compenser la modération des volumes produits.

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