Consommation
Une meilleure répartition de la valeur ajoutée fait tousser les GMS
La loi alimentation qui entre en application le 1er février va se traduire par une hausse des produits alimentaires, ce dont s’émeuvent dans les médias les GMS.

Le journal Aujourd’hui en France fait la une de son édition du 30 janvier 2019 sur la hausse du coût du panier de la ménagère. L’article parle en fait de l’application de la nouvelle loi qui a âprement été négociée depuis un an par les représentants des agriculteurs, notamment la FNSEA, l’Etat, des députés, mais aussi des grandes surfaces et des transformateurs. Les Français sont d’accord pour considérer que les agriculteurs doivent être payés à leur juste prix. Mais, ce n’est pas facile d’y arriver car les acheteurs ont, comment dire, des méthodes très persuasives face aux fournisseurs petits et moyens : « vous ne voulez pas baisser votre prix, vous êtes déréférencé ! » D’un autre côté, il y a aussi des produits comme le Nutella, le Coca, que les grandes surfaces doivent obligatoirement avoir. Et pour attirer le client, elles les vendent sans faire aucune marge.
La loi a rééquilibré les choses : pour payer leurs salariés, leurs bâtiments, les GMS doivent avoir une marge d’au moins 10 %. C’est ce qui se met en place avec la loi alimentation le 1er février, avec la hausse du seuil de revente de 10 %. Cela revient à leur imposer pour un article acheté 100, une revente minimum à 110.
Jusqu’à aujourd’hui, elle récupère cette absence de marge sur les autres produits alimentaires. L’idée est qu’elles diminuent leurs marges sur ces produits. Et, effectivement, comme le titre le journal : les consommateurs vont devoir payer plus cher des produits qu’ils aimaient bien.
Cette augmentation, c’est une bonne chose pour les agriculteurs, mais aussi les consommateurs. Celui qui n’achète pas de Coca, par exemple, doit-il payer plus cher sa pomme ou son fromage, parce que la GMS reporte ses charges sur ce produit ?
Dans les augmentations, il y a aussi celles liées à la fluctuation des cours, car la production est moins importante. C’est le cas des produits laitiers, du café.