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Glypho-tests : lettre ouverte aux politiques et aux médias

Michel Vaudour

Avec le Covid-19, les médias, l’opinion publique accepte d’écouter les scientifiques quand ils disent : « sur ce point là, on sait », mais aussi quand leurs propos pourraient susciter de l’inquiétude : « sur ce point là, on ne sait pas, on cherche, on a des incertitudes ». Ce, même quand l’information vient d’un institut étranger « que l’on ne connait pas ». A part quelques complotistes sur les réseaux sociaux, vite ridiculisés, l’opinion publique fait confiance aux scientifiques.

 

Les contestations des politiques, dans le jeu habituel opposition – gouvernement, portent sur des erreurs éventuelles de gestion de l’intendance de la prophylaxie. Aucun politicien, même en mal de reconnaissance, ne remet en cause le factuel.

 

Nous agriculteurs, mais aussi citoyens responsables, engagés dans ce que les analystes nomment « corps intermédiaires » (les syndicats), nous ne pouvons être que satisfaits d’une telle situation où les politiques et médias écoutent et relaient ce que disent les « sachants ». Mais quel écart avec le traitement des faits autour du glyphosate !

 

Nous apportons ici la preuve irréfutable que le très puissant lobby anti-glyphosate a fait circuler, à l’échelle européenne, des peurs à partir d’analyses « nicht akkreditiertes Verfahren (1)». Et c’est ce même lobbying, qui veut une agriculture décroissante (2), que les politiques et médias écoutent depuis 2016 ! Seule l’information CIRC « cancérigène probable » a été relayée et utilisée comme élément de décision par les politiques. Les écrits, très rassurants des scientifiques, chargés de vérifier en situation d’application terrain (ANSES et autres) sont censurés, si ce n’est diffamés.

 

Nous demandons aux leaders et décideurs d’avoir la même démarche responsable pour le glyphosate que pour le covid-19. Les faits scientifiques indiquent que l’utilisation du glyphosate est sans risque. L’interdire pour un danger théorique est irresponsable. L’interdire lorsqu’il est utilisé raisonnablement dans nos champs va à l’encontre de la préservation de notre patrimoine commun, les sols. C’est aussi à contre courant des décisions de la COP 21 sur la réduction des gaz à effet de serre.

 

Il est encore temps d’ouvrir les yeux. La preuve que les collectifs anti-glyphosate manipulent l’opinion est maintenant faite. A vous de lui expliquer pour qu'elle comprenne qu’elle a été bernée. Il suffit pour cela de donner la parole à des scientifiques rigoureux et reconnus. Et non à de soi-disant experts auto-proclamés, financés par des industriels et commerçants qui ont intérêt à ce que l’agriculture conventionnelle perde des parts de marché. 

 

(1) « Procédure non accréditée ».

(2) En démocratie, c'est leur droit, mais sans déformer les propos des scientifiques.

 

Voir aussi nos articles expliquant les résultats des tests et la réaction des professionnels sur les liens suivants : https://www.terredetouraine.fr/glypho-tests-de-biocheck-nicht-akkredtieres

https://www.terredetouraine.fr/glypho-tests-lettre-ouverte-aux-politiques-et-aux-medias

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