Aller au contenu principal

Elections chambre d'agriculture
La liste JA+UDSEA 37 avance « la tête froide et les pieds sur terre »

Lundi 17 décembre, les JA 37 et l’UDSEA 37 officialisaient leur engagement dans la campagne électorale pour la chambre d’agriculture.

A Sainte-Maure-de-Touraine, la présentation de la liste d’union lançait la campagne, à un mois et demi des élections à la chambre d’agriculture. Les syndicats, qui détiennent aujourd’hui la majorité à l’assemblée consulaire départementale, ont présenté les grandes lignes de leur projet. Une nouvelle étape vers une mobilisation que la tête de liste, Sébastien Prouteau, souhaite totale dès le premier jour du vote, le 21 janvier. Une ambition appuyée par Henry Frémont, président de la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire : « De la fréquentation des urnes, dépendra le poids de la profession face aux instances politiques. Si nous sommes élus avec 35 % de votants, l’oreille que l’on nous tendra ne sera pas la même que si nous arrivons à mobiliser 70 % des électeurs ». « Pour donner une chance à nos idées, nous devons nous engager, mobiliser », encourageait Cédric Raguin des JA, heureux, poursuivait-il, du travail qui a été conduit dans ce département et de citer en exemple « ce que nous avons fait pour accompagner les agriculteurs touchés par la LGV depuis 15 ans : le travail syndical ça se fait tous les jours, sur le terrain ! ». Effectivement, la liste d’union ira à la conquête des électeurs en proposant de développer une agriculture de progrès, innovante et rémunératrice pour les agriculteurs, « le tout sans préjugé sur les modèles », loin des jugements, « infondés », qualifiait Sébastien Prouteau, portés par certaines associations, la liste JA+UDSEA 37 veut avancer « la tête froide et les pieds sur terre », en clin d’œil au titre du programme « avançons ensemble les pieds sur terre ». Sur les fermes-usines, « Greenpeace a fait un rétropédalage remarquable », s’amuse, un brin sarcastique, le président de la l’UDSEA 37. Des informations erronées ont été transmises. « L’illustration, selon Cédric Raguin, d’une société qui se permet toutes les critiques sans comprendre notre quotidien ».

Agriculture de projet

Pendant la mandature à laquelle se prépare la liste Ja+UDSEA 37, les syndicats s’engagent à travailler contre « l’agribashing » qui fait penser au « french bashing », conséquence, selon Henry Frémont, d’une société qui, par manque de confiance en elle, a peur de l’avenir. Ainsi, la communication sera un axe central de la politique d’avenir. Elle permettra de donner de la voix à tout ce qui se passe sur le terrain. De gros efforts ont permis la baisse de la consommation d’antibiotiques en élevage. « -36 % sur la période de 2012- 2017 », précisait le président de l’UDSEA 37. Ce point, tout comme « la baisse de la concentration des nitrates dans l’eau en zone d’élevage », doivent être portés à la connaissance de tous. « Sur les pesticides, les premiers résultats positifs ne sont pas encore quantifiables. Néanmoins, les agriculteurs s’engagent dans des programmes visant l’économie - Dephy, fermes 30000 », poursuit l’élu syndical. De nouvelles pratiques se développent. « Nous sommes sur la bonne voie. Les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain ». Cette voie ouverte vers l’agroécologie devra, dans le futur, permettre à l’agriculture d’être reconnue pour ses multiples contributions. Pour en arriver là, les syndicalistes se préparent à « se rapprocher des centres de gravité de l’organisation des territoires ».

Être présents aux nouveaux échelons à enjeux

Sébastien Prouteau invitait chacun à faire du « lobbying dans les communautés de communes. Ce sont elles qui prennent les décisions économiques pour les territoires ». Auprès des élus, le travail à mener est important, pouvait-on conclure des échanges, lundi matin. « La réglementation nous empêche de faire notre travail correctement », jugeait Sébastien Prouteau, dénonçant des décisions éloignées des réalités du terrain. Déterminés à aller de l’avant, les agriculteurs de JA+UDSEA 37 « comme toujours, feront le job sur le terrain pour qu’émergent de nouvelles sources de création de valeur », certifiait Frédérique Alexandre. L’agriculture de demain doit être une agriculture de projets pour la vitalité économique des territoires. Cette ambition syndicale fédérera autour de l’installation, mais également du développement des énergies renouvelables et de la valorisation des produits à l’échelle des bassins de production. Autant d’ouvertures attractives pour ceux qui, demain, voudront rejoindre les rangs des agriculteurs. « La viabilité doit être dans l’ADN des projets qui sortent de terre », affirmait Henry Frémont. La liste JA+UDSEA 37, consciente des enjeux du renouvellement des générations, milite pour un accompagnement renforcé des jeunes comme des cédants. Dans le domaine, il faut être pertinent. Cédric Raguin, rappelait les enjeux: « Dans cinq ans, le nombre d’outils à reprendre sera plus important que le nombre de candidats. Les vœux des porteurs de projet ne sont plus ceux d’hier. Les cédants doivent avoir conscience de ces évolutions pour préparer leur succession en adaptant, autant que faire se peut, leur outil aux attentes ». C’est bien une agriculture nombreuse que la liste « Ensemble les pieds sur terre » défend.  

Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 85€
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Terre de Touraine
Consultez le journal Terre de Touraine au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter du journal Terre de Touraine
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Terre de Touraine.

Vous aimerez aussi

Chenonceaux aspire à voler de ses propres ailes

En assemblée générale le 21 mars, les adhérents de l’ODG touraine-chenonceaux ont acté le fait de travailler cette année pour évoluer d’un statut d

Alice Courçon : un esprit sain dans un corps sain !

Avant de reprendre une exploitation caprine, Alice Courçon a choisi de travailler dans différentes fermes, puis de réaliser un stage de parrainage

Plan loup : l’Indre-et-Loire passe en zone de veille

Qu’on se rassure ! Aucun loup n’a été observé dans le département récemment.

Cas de force majeure, mode d’emploi

 Pour éviter de perdre l’accès aux aides Pac, en plus des pertes de marges liées aux excès de pluie, les exploitants concernés doivent faire v

Frelons asiatiques : c’est maintenant qu’il faut piéger !

La reine est la cible à atteindre en cette saison.

DES CLÔTURES PERMANENTES POUR GAGNER DU TEMPS

Alexandre Carrion, éleveur charolais à Briantes dans l’Indre, est utilisateur de clôture fixe sur son exploitation.

Publicité