Environnement
Agroécologie: et si la France passait à côté de l'essentiel ?
Ancien chercheur du Cirad, fils de paysan, Lucien Séguy s’est taillé une solide réputation à force d’observation et d’expérimentation sous toutes les latitudes durant un demi-siècle pour perfectionner l’agriculture de conservation, une agriculture écologiquement intensive où le sol n’est jamais nu, en permanence occupé à produire, en surface et sous la terre, de la matière organique.
Depuis 50 ans, Lucien Séguy sillonne les champs cultivés sous tous les climats. Après une carrière au Cirad, cet ancien pédologue de l’Orstom continue de parcourir la planète agroécologique qu’il a patiemment assemblée. Fort d’un réseau de cultivateurs répartis sous toutes les latitudes, ce fils de petit paysan de Dordogne estime que tous les outils sont connus pour produire intensivement à peu de frais de la nourriture de qualité sur des sols sans fuite à la fertilité améliorée. Mieux, l’agroécologie en ayant la capacité de stocker une tonne de carbone et plus par hectare et par an sous système SDSCV peut « dé-densifier » rapidement l’atmosphère du carbone émis par l’activité humaine. En voulant supprimer par idéologie le glyphosate, la France pourrait passer à côté de tous ces enjeux.