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Enseignement agricole : rentrée sereine, effectifs en hausse !

Les écoles « vertes » ont le sourire, la plupart ont ouvert leur établissement avec un effectif en hausse.

L’ambiance est à l’optimisme dans l’enseignement agricole tourangeau pour cette rentrée scolaire. Et c’est avec un plaisir évident que Sébastien Félici, directeur du lycée agricole de Chambray, a reçu le Draaf (1) dans un établissement en pleine effervescence. Le LPA de Chambray dispense des formations axées sur le service à la personne et le commerce alimentaire, dont la vente de vins et spiritueux. Une large délégation d’élus régionaux et de fonctionnaires (2) a visité les locaux vendredi 3 septembre, tout en prenant le temps du dialogue avec des enseignants et des élèves de seconde pro « vente » et de terminale bac pro « services à la personne et aux territoires ».

 

Le lycée de Chambray a une particularité le rendant unique en son genre, il a la chance d’héberger dans son enceinte le magasin de producteurs La Charrette. Guillaume Piochon, producteur de volailles qui a endossé le rôle de guide, a insisté sur l’intérêt pédagogique de la structure.

 

Une aubaine pour le chef de cuisine du lycée qui détient le record régional d’intégration de produits locaux (39 % du budget). Sylvain Bernard et son équipe servent 150 repas par jour. Il reconnaît que la présence de La Charrette a été l’élément déclencheur. « Les repas du lycée sont l’occasion de promouvoir auprès des jeunes les productions locales, le fait maison. Nous prenons soin de préserver la qualité des produits, notamment par la cuisson à basse température. » Au LPA chambraysien, les menus - qui intègrent 30 % de produits certifiés dont 18 % bio - proposent aussi un menu végétarien par semaine. Pour Témanuata Girard, vice-présidente du conseil régional en charge de l’agriculture, la fourniture de productions locales aux lycéens est une bonne manière de « redonner du sens au geste de se nourrir et pour les agriculteurs de produire. ».

 

Manifestement satisfait de sa visite, Bruno Locqueville a souligné les multiples avantages de l’enseignement agricole. Le Draaf met en avant la dimension des écoles agricoles : « des établissements à taille humaine qui offrent un enseignement diversifié de qualité, professionnalisant, débouchant sur des emplois dans de multiples filières. On dénombre 200 métiers liés au vivant. Il y a actuellement en France 20 000 emplois non pourvus dans les filières auxquelles préparent les établissements agricoles ».

 

Sur un effectif total en France de 200 000 jeunes intégrés à l’enseignement agricole, les 33 établissements du Centre-Val de Loire en accueillent cette année près de 10 000, parmi lesquels 7 500 en formation initiale et 2 000 apprentis. « La hausse régionale globale des effectifs est de 3 % par rapport à 2020, se félicite le Draaf. Les jeunes font le bon choix en confiant leur formation à l’enseignement agricole. En sortant, ils sont certains de trouver du travail. »

 

(1) Directeur régional de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt.

(2) Présents lors de la visite du Draaf : Cécile Weidmann (directrice de l’EPLEFPA Amboise-Chambray), Témanuata Girard et Gaëlle Lahoreau (vice-présidentes du conseil régional), Hélène Gervais (inspectrice de l’Education nationale), Pascale Ciabrini (directrice du conseil d’information et d’orientation), Daniel Pezin (chef du service régional de la formation). 

 


Tour d’horizon des lycées et centres de formation

O AGROCAMPUS TOURSFONDETTES

Une hausse globale d’effectif de 8 %, soit 470 apprenants cette rentrée à Fondettes. Les trois classes de seconde sont complètes avec 32 élèves chacune. Les BTSA « maîtrise de l’eau » et « productions animales » font aussi le plein. « Nous avons 32 élèves en BTSA-PA, indique Jean- Pierre Genet, le proviseur. Les étudiants bénéficient des troupeaux ovin et laitier du lycée mais nous proposons aussi l’approche porc en partenariat avec les éleveurs. » Les effectifs progressent aussi au CFA-CFPPA au niveau de l’apprentissage, avec plus de 300 apprentis attendus. Un afflux bénéficiant surtout à la section « travaux et aménagements paysagers ».

Parmi les projets en cours à l’Agrocampus, celui de la nouvelle étable laitière sur le site du Grand Barré, plusieurs fois remanié, est désormais au stade du permis de construire après reclassement du PLU. Aucune date n’est donnée pour son ouverture. Plus avancée est la construction du nouveau pôle « eau-agriculture- paysage ». Conçu pour héberger les formations gestion, maîtrise de l’eau, élagage, il porte sur 2 000 m2 de salles de classe, ateliers, vestiaires, ateliers techniques...) et accueillera les différentes formations existantes de l’établissement (lycéens, apprentis, stagiaires). L’appel d’offres est lancé, les travaux devraient commencer fin 2022. L’internat a bénéficié de la réfection d’une aile au cours de l’été.

Autour de Jean-Pierre Genet l’équipe de direction est amplement remaniée avec la venue de Stéphane Dechartre, directeur adjoint en charge de la formation initiale scolaire, proviseur adjoint du lycée. Sophie Termeau qui a aussi intégré l’Agrocampus en tant que directrice adjointe en charge de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage, directrice du CFACFPPA. Elle est épaulée par deux adjoints : Stéphanie Berton, responsable pédagogique, et Marc Gheerardyn, chargé d’ingénierie, développement, qualité et communication. Anne-Alice Serru, venue du réseau technique des chambres d’agriculture, a été nommée directrice de l’exploitation viticole, le domaine des Millarges à Chinon.

 

O LYCÉE AGRICOLE ET VITICOLE D’AMBOISE

L’effectif reste constant avec 120 élèves en formation initiale de la troisième au BTS. La formation continue recevra cette saison une cinquantaine d’adultes en formations longues. « Il reste des places disponibles dans les formations viticoles et dans le domaine hippique. Si la filière équine peine à recruter tous les jeunes sortant de formation, ce n’est pas le cas en viticulture où il y a un manque ponctuel de vocations, souligne Cécile Weidmann, directrice du lycée. Peut-être une conséquence de la crise Covid et des aléas climatiques subis par cette filière ? » Pas d’ouverture de nouvelles formations mais une modification d’intitulé, en formation adulte, le fameux bac pro viti-oeno devient BPREA. « Le niveau reste le même, mais le BPREA est dispensé en blocs de compétences afin de répondre aux nouvelles directives », indique la directrice.

 

O RÉSEAU DES MFR

Les Maisons familiales rurales se souviendront longtemps de cette rentrée scolaire 2021.Les huit MFR d’Indre-et-Loire voient leur compteur d’élèves au plus haut avec un total approchant 1 500 apprenants dont 500 apprentis. « Nous avons constaté une forte demande des jeunes issus des collèges en troisième d’orientation avec des classes parfois doublées », se réjouit Ludovic Rosé, directeur de la fédération départementale. Les filières en apprentissage explosent littéralement en effectif aussi bien en mécanique à Sorigny qu’en agricole à Noyant. « L’apprentissage est compatible avec les cursus en alternance, nous pouvons mixer les formations d’autant que chaque MFR est une antenne du CFA. Ça marche aussi bien à Bourgueil où la maison familiale a inscrit 86 élèves, soit 24 de plus que l’an dernier ». En revanche, le BTS développement et animation des territoires ruraux n’a pu ouvrir cette année, faute de candidats dans un contexte de crise sanitaire.

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